Projet de Loi de Finances 2024 : le SCARA demande une attention particulière pour les dessertes aériennes corses et ultramarines

11 Oct

La nouvelle « Taxe sur les infrastructures de transport de longue distance » : une clarification dans la Loi de Finances 2024 pour éviter sa répercussion sur les compagnies aériennes
Le texte présenté pour cette taxe dans le projet de loi de finances 2024 laisse la possibilité aux aéroports concernés d’en répercuter le poids sur leurs usagers/compagnies aériennes, contrairement aux concessionnaires d’autoroutes qui sont l’autre acteur économique visé par cette nouvelle mesure fiscale.
Le SCARA demande que ce projet de nouvelle taxe soit amendé afin de s’assurer qu’elle ne pourra pas être répercutée sur les usagers, et en particulier sur les compagnies aériennes.

 

La taxe de solidarité : une promesse d’exonération encore non tenue depuis 2020
Le SCARA rappelle qu’il attend toujours la mise en œuvre de l’exonération, promise par l’État lors de sa création il y a plus de trois ans, du volet « écocontribution » de la taxe de solidarité pour les dessertes des Outre-mer et de la Corse.

Coût estimé pour l’Etat : de l’ordre de 6M€ (environ 4M€ pour les territoires ultramarins et 2M€ pour la Corse).

 

La taxe d’aviation civile : une exonération pour contribuer à l’effort national de continuité territoriale des territoires ultramarins et de la Corse, et favoriser leur ouverture sur les marchés des zones géographiques qui leur sont proches.
La taxe de l’aviation civile, qui finance le coût de l’administration de l’Aviation Civile et de ses fonctions régaliennes, s’applique à tous les vols au départ du territoire français, hormis les vols au départ de certaines collectivités d’Outre-mer (Polynésie et Nouvelle-Calédonie).
Le SCARA demande l’exonération de cette taxe pour tous les vols au départ ou à destination de tous les territoires ultramarins) et de la Corse au titre de l’effort national à la continuité territoriale, et pour aider l’ouverture de ces territoires ultramarins à leurs zones d’échanges économiques géographiques, par exemple :

  • les Caraïbes pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane
  • l’océan Indien pour la Réunion et Mayotte
  • l’océan Pacifique et l’Asie pour la Polynésie
  • l’Australie pour la Nouvelle-Calédonie
  • l’Amérique du Nord pour Saint-Pierre-et-Miquelon

Coût estimé pour l’Etat : de l’ordre de 24M€ (environ 17M€ pour les territoires ultramarins et 7M€ pour la Corse).

 

La taxe de sécurité et de sûreté : la prise en charge par le budget général de la Nation des missions régaliennes de l’État de sécurité/sûreté en aéroports
Le SCARA demande depuis de nombreuses années la prise en charge par le budget général de la Nation des missions régaliennes de l’État de sécurité/sûreté en aéroports qui s’applique à tous les vols au départ du territoire français.
Au titre de l’aide à la continuité territoriale a minima, le SCARA demande dès à présent d’en exonérer la prise en charge par les territoires ultramarins et la Corse.

Coût estimé pour l’État : de l’ordre de 1100 M€ d’euros, dont environ 67 M€ au titre des dessertes ultramarines et 29 M€ au titre des dessertes corses.

 

 

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