Toujours plus de taxes et de redevances imposées au transport aérien en dépit de la crise : une politique archaïque et mortifère

5 Juil

Le transport aérien français continue de subir inexorablement une politique financière déconnectée de la réalité économique, alors que les compagnies aériennes ont enregistré une baisse de 70% de leur trafic.

Hausse continue des tarifs des aéroports 

  • L’Autorité de Régulation des Transports (ART) vient d’homologuer des augmentations de l’ordre de 3% des tarifs des aéroport de Bordeaux et de Marseille après avoir homologué une augmentation de 2,5% des tarifs d’ADP.

Demande de remboursement de services non rendus 

  • L’État réclame aux compagnies aériennes 550 millions d’euros de dépenses de sûreté/sécurité sur des vols non effectués et pour une fonction régalienne, qui devrait être prise en charge par l’État.

Majoration des redevances de circulation aérienne de 44%

  • Eurocontrol annonce une hausse des redevances de circulation aérienne en 2022 de 44% pour la France.

Les organismes qui régissent le transport aérien en France poursuivent leur politique antérieure à la crise, comme si celle-ci n’avait jamais existé et que le transport aérien français ne traversait pas la pire période de son histoire.

Pourtant la crise sanitaire a profondément modifié l’organisation et l’activité des entreprises les plus impactées au nombre desquelles les compagnies aériennes.

« Pour faire face à la chute brutale de l’activité, plus de quatre sociétés sur cinq ont fait appel aux aides mises en place par les pouvoirs publics : chômage partiel (70 % des sociétés), report des échéances sociales (53 %), prêt garanti par l’État (41 %).
Parallèlement, les entreprises se sont adaptées à ce nouvel environnement en modifiant leur offre (20 %) et en proposant de nouveaux produits ou services (10 %), en réorganisant leur logistique (52 %), en mettant en place de nouveaux partenariats (7 %). Elles ont également mis en œuvre les gestes barrières pour un coût allant jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires selon l’activité. » (source : INSEE).

Il semble que la DGAC et l’ART n’aient pas encore pris la mesure des bouleversements en cours, puisque les compagnies aériennes qui tentent de sortir des difficultés seules et avec peu, voire pas du tout d’aides, se voient maintenant contraintes de payer les déficits creusés par la crise.

 

Partager