Pour une privatisation réussie de l’aéroport de Toulouse et des suivants…

6 Jan

Paris, le 16 juillet 2014.

L’annonce par le Gouvernement de la privatisation de l’aéroport de Toulouse doit permettre, selon certaines doctrines économiques, de transférer au « marché » une activité économique d’intérêt général afin de la rendre plus efficace et moins coûteuse au profit du consommateur final : le passager aérien.

Dans les faits, il s’agit du transfert vers le privé d’une activité monopolistique dont les « actifs » ont été financés en grande partie par le contribuable et par les compagnies aériennes, et dont les revenus seront garantis pour les cinq ans à venir par un contrat de régulation économique qui a fixé un plafond d’évolution des tarifs à 0,5% au delà de l’inflation.

Dans ce contexte le SCARA, dont l’action vise à  renforcer la compétitivité des compagnies aériennes et à sauvegarder leurs emplois, réitère sa demande d’affecter le produit de la privatisation des aéroports au financement des investissements de la DGAC pour les infrastructures et la sécurité, notamment dans le cadre du « ciel unique européen ».
Cette solution permettrait d’alléger l’endettement de la DGAC chiffré par la Cour des comptes à 1,2 milliard d’euros.

Cette proposition a été présentée au groupe de travail sur la compétitivité du transport aérien présidé par le député Le Roux et dont nous saluons l’action pour ses premiers contacts.

Le SCARA, dans un marché des aéroports en voie de privatisation et en expansion, rappelle que le rôle de l’autorité de supervision indépendante est déterminant pour le bon fonctionnement de la régulation économique. Il restera donc extrêmement vigilant quant à la fonction de cette autorité en matière de contrôle du niveau des redevances aéroportuaires acquittées par les compagnies aériennes.

Les propositions formulées par le SCARA pour améliorer la compétitivité des compagnies aériennes s’inscrivent dans sa mission de promotion et de défense des intérêts des acteurs économiques du transport aérien. Elles contribuent à pérenniser tout un pan de l’économie française et les emplois qu’elle génère qui sont aujourd’hui directement menacés.

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