Le SCARA souhaite inscrire l’accélération de la filière des carburants durables (SAF) en France dans une politique cohérente de décarbonation.

24 Fév

Pour le SCARA cette politique repose sur 4 piliers :

1 – Le développement des carburants d’aviation durables pour lequel le Gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’un groupe de travail.
Cette solution onéreuse (le coût du SAF est aujourd’hui 4 à 8 fois supérieur à celui du kérosène) nécessite, pour être mise en place, un soutien de l’État à la recherche et développement.

2 – La reconnaissance de la compensation comme une véritable décarbonation.  Même si elle n’est pas la réponse unique et définitive au problème des émissions de gaz à effets de serre (GES) du transport aérien, elle y participe et constitue aujourd’hui la solution la plus efficace en attendant des solutions de carburant synthétiques et la capacité industrielle de les fabriquer en quantité suffisante, avec de l’énergie verte.

3 – L’arrêt de l’empilement des taxes* et des permis d’émission de GES (EU-ETS) qui nuisent aux objectifs écologiques recherchés et enchérissent inefficacement les véritables coûts de la décarbonation assumés par les acteurs du transport aérien : La compensation carbone (programme international Corsia, loi française Climat et Résilience) ; le surcoût lié à l’utilisation de SAF ; les progrès technologiques des avions ; la gestion opérationnelle des routes aériennes (programme SESAR pour l’Europe).
* Supplément à la taxe de solidarité dite taxe Chirac ; la Taxe Incitative Relative à l’Utilisation d’Energie Renouvelable dans le Transport (TIRUERT).

A titre d’exemple, les États-Unis, ont décidé de soutenir activement le développement de la production et d’utilisation du SAF, en apportant une aide financière aux compagnies aériennes pour les encourager dans son utilisation, et non pas en les taxant comme le fait l’Europe avec la TIRUERT et la France en y ajoutant la taxe Chirac.

4 – Le refus d’une modulation environnementale des redevances aéroportuaires, lancée par certains aéroports.
Le SCARA adhère aux déclarations de l’IATA qui, dès 2020, demandait aux autorités, aéroports et prestataires de services aéronautiques de s’abstenir d’appliquer ou de moduler des systèmes de redevances pour traiter les émissions de CO2 ; rappelant que « le défi mondial de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation doit être relevé dans le cadre d’une approche systématique coordonnée et d’un cadre politique cohérent. »

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