2,45 milliards € : intérêt et principal

15 Juin

L’État demande aux compagnies aériennes de payer des services non rendus.  

Lors de la présentation du budget de la DGAC, hier 14 juin, les compagnies aériennes ont eu la confirmation que les pouvoirs publics persistent à leur faire payer des services qui n’ont pas été rendus pendant la période de crise sanitaire, majorés des intérêts.

Le total se monte à 2,45 milliards € que la profession devra acquitter sur 7 ans à compter de 2024.

Ces 2,45 milliards € se décomposent en 700 millions € au titre de la sûreté en aéroport et 1 750 millions € au titre de la circulation aérienne.

Ces coûts ont été supportés par l’État en partie parce que les fonctionnaires concernés n’ont pas pu être mis au chômage partiel, et que l’État refuse de contribuer à hauteur de ce qu’aurait été sa contribution si ses salariés ressortaient des règles du privé.

La DGAC s’est engagée à essayer d’obtenir de l’État la prise en compte de tout ou partie des 700 millions € au titre de la sûreté, mais rien au titre des 1 750 millions € restants.

Si on ajoute à ces sommes les diverses taxes et surcoûts au titre de la nécessaire transition écologique, pour laquelle le transport aérien paye plusieurs fois par un système d’empilement de différentes taxes, ainsi que les taxes de solidarité et de subvention du ferroviaire, force est de constater une forme d’acharnement des pouvoirs publics à tuer une industrie florissante en France, et ses emplois.

Partager